Sarcoïdose cardiaque : à propos de trois cas - 02/12/14
Riassunto |
Introduction |
La sarcoïdose est une granulomatose systémique d’étiologie indéterminée. L’atteinte cardiaque est rare, sa prévalence est estimée à 7 % des sarcoïdoses. Il s’agit d’une atteinte grave de diagnostic précoce difficile. Nous en rapportons trois nouvelles observations.
Observation |
Observation 1 : patiente de 26ans, ayant une sœur traitée pour sarcoïdose pulmonaire. Elle est suivie pour sarcoïdose pulmonaire et oculaire (uvéite postérieur bilatérale) pour laquelle elle a été traitée par corticothérapie à fortes doses. Elle consulte pour une lipothymie avec au bilan cardiologique (holter ECG) des extrasystoles ventriculaires isolées. L’échographie cardiaque n’a pas montré d’anomalies mais l’IRM cardiaque a révélé l’existence d’un hypersignal en T1 en regard du septum inter-ventriculaire, rehaussé après injection de gadolinium. Ainsi, la patiente a été mise sous antiarythmiques et azathioprine. L’évolution fut marquée par une amélioration des signes cliniques et électriques.
Observation 2 : patient de 54ans, suivi pour sarcoïdose avec atteinte articulaire et médiastino-pulmonaire sous corticothérapie orale. L’évolution était marquée, après 2ans, par la survenue d’une précordialgie. L’échographie cardiaque était en faveur d’une cardiomyopathie dilatée avec dysfonction du ventricule gauche. La coronarographie était normale et l’IRM cardiaque révélait un rehaussement sous épicardique basal en faveur d’une atteinte cardiaque sarcoïdosique. Le patient est mis sous cyclophosphamide et traitement symptomatique avec bonne évolution clinique.
Observation 3 : patiente de 36ans, suivie pour sarcoïdose avec atteinte cutanée, nasale et pulmonaire sous corticothérapie orale, consulte pour précordialgies et palpitations. L’ECG a montré une tachycardie sinusale. Le holter ECG et l’echocœur étaient normaux. L’IRM révélait un rehaussement myocardique tardif en faveur d’une cardiomyopathie sarcoïdosique. Un traitement à base de cyclophosphamide était instauré avec bonne évolution clinique.
Conclusion |
La sarcoïdose cardiaque est rare, elle est responsable de 50 % des décès essentiellement par troubles du rythme ou de conduction. L’atteinte cardiaque au cours de la sarcoïdose est difficile à mettre en évidence avant le stade de complication grave. Les anomalies électriques apparaissent tardivement et aucun examen complémentaire n’en est suffisamment sensible et spécifique. L’IRM cardiaque permet une bonne évaluation morphologique et fonctionnelle. Actuellement la TEP-TDM au 18FDG occupe une place prometteuse dans le diagnostic et le suivi. Le traitement impose une corticothérapie, un immunosuppresseur (de préférence le cyclophosphamide) et un traitement spécifique de l’atteinte cardiaque. Malgré un traitement bien conduit, la sarcoïdose cardiaque reste une entité de mauvais pronostic dont la surveillance doit être rapprochée.
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Vol 35 - N° S2
P. A173 - Dicembre 2014 Ritorno al numeroBenvenuto su EM|consulte, il riferimento dei professionisti della salute.
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